
Octobre , mars 2022 / L’artiste sonore et la marionnettiste en résidence d’écriture pour un spectacle jeune public.
Étel, 8 ans, attend sagement.
Son père parle au médecin de l’autre côté de la porte.
Sa grand-mère est à l’hôpital.
Petit à petit des bruits surgissent dans la salle d’attente, des bribes de conversations, un moteur qui crachote, Clémentine la secrétaire qui bricole derrière son bureau. Pour fuir l’inquiétude et les chagrins, Étel s’amuse à détourner les sons. Le bruit du clavier d’ordinateur est une pluie fine qui devient tempête, l’aspirine effervescent de Clémentine évoquent les insectes d’une forêt vierge.
Son monde intérieur prend vie, elle y fera d’étranges rencontres qui l’aideront à surmonter la
crainte des mauvaises nouvelles et à accepter ses émotions.
Nous avons eu envie de créer un spectacle qui inviterait notre jeune public à explorer ses paysages émotionnels intérieurs, en se basant sur les multiples interprétations que notre cerveau peut faire d’un même son. Nous avons choisi d’adopter le point de de vue de la petite Etel dans le contexte d’une salle d’attente d’hôpital où se trouve sa grand-mère malade.
A propos des artistes
Kimberly Dutour
Kimberly a grandi dans une famille d’artistes pluridisciplinaires, avec laquelle elle se forme au
théâtre, à la danse, à la musique et aux marionnettes. Elle les accompagne dans leurs aventures artistiques, nourries par leurs amitiés avec des artistes comme Philippe Genty et Alain Duverne (les Guignols de l’info).
En 2008, elle part aux États-Unis où elle mène la troupe de marionnettes “Puppet Soup” avec
laquelle elle monte plusieurs spectacles fanstasques originaux. En 2012, elle rentre en France et participe à la création de la Cie “La Fabrique à Chimères”. De ce collectif pluridisciplinaire naissent les spectacles Zoo en 2013 et Éclosions en 2017, programmé dans le cadre du festival “Avec ou sans fil” de L’Hectare – Scène conventionnée de Vendôme.
En parallèle elle se forme à la marionnette à fils (construction et manipulation) à Barcelone dans l’atelier de Pepe Otal et auprès d’Angel Navarro. Elle continue d’explorer la marionnette à manipulation directe grâce à des stages avec les compagnies “Blick Théâtre”, “La Magouille” et “Zero en Conducta”.
En 2018, elle crée un spectacle solo : Johnny est à l’Ombre. Elle joue en France, en Espagne, en Corée du Sud, aux États-Unis… Ses marionnettes à fils mettent en scène des personnages qui n’acceptent pas la réalité. Kimberly explore la magie de la fuite et les aventures qu’elle entraîne.
Guisane Humeau
Guisane Humeau est fascinée par l’ASMR et les petits bruits du quotidien. Au lycée, Elle suit les cours de théâtre de Nancy Davoust et Jean-Pierre Dutour. Elle y découvre le plaisir d’être sur scène et d’incarner des personnages. En 2007, elle se forme aux arts dramatiques au conservatoire de Tours sous la direction de Philippe Lebas .
Au cours du Master Créadoc «Écriture et réalisation de documentaires de création» à Angoulême, elle approfondit la création sonore et la composition électroacoustique. Elle reçoit en 2015 le prix “Petites Ondes” du festival Longueur d’Ondes de Brest pour le documentaire sonore “Plus je vieillis, plus ça me revient !” Elle y interroge la façon dont nos souvenirs se transforment avec le temps à travers les voix de quatre grand-mères.
Elle crée en 2019 le spectacle de poésie acousmatique “Le mariage du ciel et de l’enfer” adapté de l’œuvre de William Blake. Ce dialogue entre sa voix qui lit et la composition musicale expérimentale de Mathilde Lacroix et Cécile Debove est joué au cours de la semaine du son de Namur (Belgique) et reçu en résidence au Studio Éole à Toulouse.
L’ennui est le fil rouge de son travail actuel. Elle y consacre une résidence in situ d’un an dans
une école primaire du Loir-et-cher grâce au programme “Création en cours” des Ateliers Médicis en 2019 puis une seconde résidence participative au foyer autonomie pour personnes âgées de Rabastens (Tarn). En 2020, elle est lauréate de la bourse de la SCAM “Brouillon d’un rêve sonore” pour son projet «Temps mort», une exploration sensible du désœuvrement.
Avec le soutien des Zatypik (Salvagnac) et l’association Remue-ménage.








